Le temps passeLe temps passe

 


>< Le temps passe ><

À 67 ans, le crépuscule est doux,
Les souvenirs affleurent, s'enlacent, se jouent.
Les pages jaunies du botin s'amoindrissent,
Tandis que les noms sur pierres grandissent.
Au crépitement des jours passés,
Les visages aimés s'étiolent, lassés.
Dans les jardins de marbre, silencieux,
Les rires du passé se font échos précieux.
Chaque tombe est un chapitre clos,
Chaque nom gravé, un fragment de mot.
Les cœurs endormis sous le ciel serein,
Ravivent des histoires, des mirages lointains.
Les cimetières deviennent des lieux familiers,
Où plus de connaissances en reposent en paix.
Le vent murmure leurs prénoms en secret,
Et mon âge m'apprend à les aimer d'un autre reflet.
La vie me file entre les doigts,
Mais les âmes d'hier sont là, tout près de moi.
Eux, dans la terre, moi, sur l'horizon,
Nous tissons des liens de fondation.
À 67 ans, je prends le temps de m'attarder,
Sur les vies qui ont pavé mon sentier.
Le botin s’efface, répertoire passager,
Mais les cimetières, eux, sont mon livre achevé.
Ainsi, je converse avec les ombres connues,
Les confidences partagées sont tondues.
Et dans cette danse de la vie et de la mort,
Je trouve une étrange paix, un ultime accord.

Auteur: Dominik Gibier 2024 . ®©
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